Dans une ère définie par un lyrisme cru, un récit sombre et des rythmes échantillonnés, le hip-hop des années 90 a été une révolution culturelle qui a laissé une empreinte indélébile sur l’industrie musicale. La liste des albums nés à cette époque ressemble à un appel aux rois du hip-hop, chacun offrant une saveur distincte des racines dynamiques et de l’évolution du genre. Avec Dr. Dre qui nous sert ‘Nuthin’ But a G Thing’, ‘Straight Outta Compton’ de N.W.A. qui défie les normes sociétales, et ‘Juicy’ de The Notorious B.I.G. qui nous chante des histoires de triomphe, les années 90 ont mis en valeur la diversité et la profondeur qui définissent le hip-hop. Les Fugees ont sorti leur album révolutionnaire avec ‘Fu-Gee-La’ et ‘All Eyez On Me’ de 2pac a révélé des vérités de rue et des réflexions introspectives, tandis que des classiques comme ‘Rapper’s Delight’ sont devenus des hymnes pour toute une génération.
Sur ces albums, les artistes se sont confrontés à l’identité, l’ambition, la lutte et le succès, tissant des récits qui reflétaient l’expérience afro-américaine avec une honnêteté implacable et un rythme captivant qui résonnait auprès des auditeurs bien au-delà des limites de la ville intérieure. Le fanfaronnement de ‘Gangsta’s Paradise’ coexistait avec le commentaire social de ‘Fight The Power’, tout comme la rudesse de ‘Hypnotize’ se mêlait aux flows doux de ‘No Diggity’. C’était une époque où les maîtres des beats et des mots collaboraient pour poser des morceaux qui évoquaient des émotions et remettaient en question les constructions sociétales, un témoignage du pouvoir de transformation du genre.
Cet âge d’or du hip-hop a été caractérisé par une explosion de créativité et de talent brut qui a vu les rappeurs aller au-delà de simples rimes pour explorer les profondeurs de l’expression poétique. Les albums de cette époque restent vénérés non seulement en tant que musique, mais aussi en tant qu’objets culturels qui résument une époque et continuent d’influencer les générations.
Alors entrons dans le vif du sujet. Du rugissement provocateur de Public Enemy aux tons mielleux de Bone Thugs-n-Harmony, voici les meilleures chansons de rap des années 90 qui doivent absolument figurer dans votre playlist.
66. Regulate – Warren G
Un classique certifié du hip-hop des années 90, pas de débat. Cette chanson reste un paradigme du G-funk, un sous-genre du hip-hop qui amplifiait les vibrations tranquilles de la côte ouest avec le stéthoscope de paysages sonores infusés de funk. La prestation de rap soyeuse de Warren G, associée aux vocalises soulful de Nate Dogg, créaient une juxtaposition qui renforçait la narration. Le récit de la chanson, une représentation terre-à-terre et cinématographique de la vie de rue à Long Beach, en Californie, était aussi envoûtant que son accroche était entraînante. Dans un contexte plus large, “Regulate” était une pierre angulaire vitale pour définir l’essence du hip-hop de la côte ouest, mettant l’ère du G-funk sur la carte et renforçant l’héritage des Death Row Records. Ce n’est pas seulement un retour en arrière; c’est une capsule temporelle musicale.
65. It Was A Good Day – Ice Cube
Voici un classique certifié, pas de débat. Ice Cube a changé le scénario de “It Was A Good Day”, dépeignant une scène étonnamment tranquille de South Central LA. Cube a laissé de côté sa personnalité de gangsta hardcore pendant un instant pour nous emmener à travers une journée où tout s’est simplement déroulé sans accrocs : pas de bagarres de gangs, pas d’ennuis avec la police, juste se détendre, se laisser aller. L’échantillon des Isley Brothers ? Du pur beurre. Cela montre simplement que même les rappeurs les plus durs ont leurs moments de détente. Mais ne vous méprenez pas, c’est toujours de la rue, toujours réel, toujours Cube à son meilleur sur le plan lyrique.
64. Straight Outta Compton – N.W.A.
Tout droit sorti de Compton – brut, viscéral, sans excuses. Sorti en ’88 par N.W.A, c’est un classique directement sorti des rues, non filtré et qui te crève les yeux. Le morceau était au point zéro du gangsta rap, défonçant la porte et offrant une représentation brutale de la vie à Compton. La production de Dr. Dre a cette saveur signature du G-funk, lourde en basses, posant les bases pour un trio de poids lourds lyriques – Ice Cube, Eazy-E et MC Ren – pour cracher des couplets enflammés qui ont secoué le monde. Ce n’est pas seulement une chanson – c’est une explosion culturelle qui a résonné bien au-delà de la côte ouest. “Straight Outta Compton” était imprudent, défiant, et a révolutionné le hip hop, voire toute la musique populaire.
63. Gin And Juice (feat. Dat Nigga Daz) – Snoop Dogg
Tiré tout droit du puissant soundsystem de 1993 vient “Gin And Juice”, un hymne G-Funk essentiel du Daddysnoop lui-même, Snoop Dogg. Découvrez ces lignes de synthétiseur douces et mélodiques ainsi que ces grooves indéniablement géniaux qui définissent la scène de la côte ouest, grâce à la production de Dr. Dre. La puissance narrative de Snoop est pleinement exposée ici, tissant une histoire de vie décontractée en Californie avec une touche gangsta. Avec un flow inégalé, il peint un tableau de barbecues dans le jardin se transformant en fêtes déchaînées, un témoignage de sa vie à LBC (Long Beach, en Californie). Son pote Dat Nigga Daz se joint à lui pour un couplet, ajoutant sa saveur à ce potluck de sons. Ce morceau ne se contente pas de siroter du gin et du jus, il sirote aussi l’esprit audacieux et jeune du hip-hop des années 90.
62. Hip Hop Hooray – Naughty By Nature
Yo, ce morceau est comme l’hymne national des amateurs de hip-hop des années 90. Sorti en ’93 sur l’album “19 Naughty III”, c’est une célébration de la culture rap et a servi de phare pour la scène hip-hop de la côte Est. L’oreille de Treach, Vin Rock et DJ Kay Gee pour des refrains accrocheurs et anthémiques est de premier choix – il n’y a pas beaucoup de refrains de cette époque qui font lever les mains en l’air comme “Hip Hop Hooray, ho-hey-ho”. Il mélangeait des couplets perspicaces avec un refrain mémorable, créant une atmosphère de fête tout en restant ancré dans les rues. C’était un morceau qui montrait que Naughty by Nature pouvait équilibrer un attrait populaire avec une crédibilité de rue, sans aucun doute. À ce jour, il reste un incontournable de toute playlist de rap digne de ce nom. Un classique indéniable.
61. No Diggity – Blackstreet
Cet hymne à basse altitude qui a fait hocher des têtes dès les premiers accords. Dégageant une sensualité érotique et une touche de la vie de playa, Blackstreet et Dr. Dre ont redéfini l’infusion R&B dans le hip-hop avec ce méga-hit de 1996 issu de l’album ‘Another Level’. Le véritable triomphe de ce morceau était la voix inimitable de Teddy Riley, cet homme a apporté une certaine sophistication au hip-hop qui manquait parfois. La production fluide de la chanson, associée à son accroche accrocheuse, “J’aime la façon dont tu bouges, no diggity, je dois l’emballer,” reste inoubliable aujourd’hui. Saluons également l’échantillon de “Grandma’s Hands” de Bill Withers qui lui a donné une âme supplémentaire. Est-ce que cela a changé la donne ? Sans aucun doute.
60. All Eyez On Me – 2Pac
Rien d’autre qu’un joyau du hip-hop, un rap des années 90. Le morceau nous offre un avant-goût de cette ambiance pure et non filtrée de la côte Ouest, pour laquelle Pac était reconnu. De son flow inimitable à la production précise, ce morceau nous a tous captivés. Les commentaires de 2Pac sur la célébrité, la vie de rue et la montée stupéfiante sur la scène du hip-hop résonnaient avec l’authenticité de l’époque. Ce morceau ne se retient pas, confrontant les dures réalités de l’industrie et de la société, un témoignage du statut légendaire de 2Pac. À la manière typique de Pac, il l’a servi sans fioritures, en en faisant un classique indéniable de la décennie. “All Eyez On Me” continue en effet de mettre en lumière l’héritage durable de ‘Pac dans les annales de l’histoire du hip-hop.
59. Nuthin’ But a G Thing – Snoop Dogg
C’est un établissement respectable qui caractérisait parfaitement l’ère G-Funk. Ce morceau relaxant de l’album phare de Dr. Dre, “The Chronic”, mettait en avant un jeune et affamé Snoop Dogg déversant des paroles plus douces que de la soie. Un banger lourd en synthés, cette chanson était imprégnée du soleil de la Californie du Sud et de l’éthique des rues, guidant le hip-hop vers la côte Ouest. Le flow de Snoop était d’une élégance naturelle, fusionnant avec les rythmes de Dre, nous montrant la puissance d’une véritable collaboration. Bien que le langage soit cru, il dressait un tableau vivant de la vie quotidienne dans le quartier de South Central à Los Angeles. Ce morceau a tout changé – tout simplement – transformant le hip-hop et laissant une empreinte durable. L’entendre une fois, c’est rester gravé en vous. Voilà le pouvoir d’un “G” thang.
58. Who Am I (What’s My Name)? – Snoop Dogg
Ayyo, laissons-nous glisser dans la Dogg Pound, en parlant de “Qui suis-je (Quel est mon nom) ?” du grand chien lui-même, Snoop Doggy Dogg. Tout droit sorti de “Doggystyle”, son premier album de 1993, Snoop a mis le G dans le G-funk avec ce single. Produit par le génie, Dr. Dre, ce son de la côte ouest était aussi doux que les autoroutes californiennes à l’aube. Avec des synthés entraînants, une ligne de basse décontractée et un flow plus fluide que du beurre par une chaude journée d’été, Snoop nous a offert un hymne qui non seulement le définissait en tant que joueur, mais qui a également donné le ton pour montrer que le gangsta rap pouvait aussi être une bande-son de fête. Près de trois décennies plus tard, ce morceau est toujours aussi entraînant, nous rappelant pourquoi Snoop est une icône indémodable dans le jeu du hip-hop. Le chien est clairement dans la place, tu vois ?
57. Hail Mary – Makaveli
Ici, nous avons “Hail Mary” de Makaveli, également connu sous le nom du regretté et grand Tupac Shakur. Ce morceau est sorti en ’97, après sa mort, sur l’album “The Don Killuminati: The 7 Day Theory”. Ah, la mystique – chaque mot posé juste avant le décès prématuré de ‘Pac. La rythmique hantée produite par Hurt-M-Badd, les paroles prophétiques et la vidéo sombre qui l’accompagne ; cela a solidifié l’immortalité de Tupac dans le jeu. “Hail Mary” n’est pas seulement une chanson, c’est un tonnerre roulant qui résonne avec l’héritage de Makaveli. Pur ‘Pac – cru, intense et d’une honnêteté brutale, refusant d’adoucir les dures réalités de la vie de rue. Ce morceau est un témoignage de l’esprit immortel d’un des plus grands champions du hip-hop. Petite note : rien n’approche de cette collaboration avec les Outlawz. Un pur feu !
56. Boyz-N-The-Hood – N.W.A.
Attachez-vous, car nous retournons en 1987, lorsque N.W.A. a envoyé des ondes sismiques à travers la scène hip-hop avec “Boyz-N-The-Hood”. Maintenant, ce morceau donne une sensation brute et rugueuse, un portrait sans fard de la vie à South Central LA. Le flow décontracté d’Eazy-E, comme un pote racontant des histoires sur le perron, parle des exploits du quartier, du harcèlement policier et de tout ce qui se trouve entre les deux – les réalités du quartier. Mais hey, ce n’est pas seulement les paroles. La rythmique de Dr. Dre – ce synthé lent et rebondissant de la côte ouest associé à un motif de batterie rivalisant avec un arrêt cardiaque – soutient le jeu de mots d’Eazy, créant une ambiance sonore aussi rude et sans excuses que les paroles. “Boyz-N-The-Hood” était plus qu’une chanson ; c’était un commentaire social percutant, un documentaire grinçant sous forme de rimes. Il ne représentait pas seulement l’éthique de N.W.A., il a remodelé toute la narration du hip-hop. Respect.
55. Fu-Gee-La – Fugees
Fugees Tout droit sortis de 1996, “Fu-Gee-La” marque le passage des Fugees du rap conscient à un mélange cru et mélodique qui a contribué à façonner le son des années 90. Pras, Lauryn Hill et Wyclef Jean se taillent leur propre créneau dans ce morceau, avec un rythme reggae qui sert de toile de fond parfaite. Le couplet de Hill à lui seul mérite plusieurs retours en arrière, maîtrisé à la fois sur le flow et la finesse lyrique. Mais ne sous-estimons pas Jean et Pras non plus – leur prestation dégage une réalité brute qui contraste avec l’intensité émotionnelle de Hill. C’est un témoignage de la chimie du trio, que malgré leurs styles très différents, ils se réunissent dans une symphonie de symposium de rue, une pure chaleur. “Fu-Gee-La” a propulsé les Fugees du rang de bijoux underground à la royauté du hip-hop, nous offrant un classique intemporel.
54. 2 Of Amerikaz Most Wanted – 2Pac
2Pac dans sa forme la plus pure, se lançant dans un échange de vers avec le D-O-double-G, Snoop Dogg. Tout droit tiré du monstrueusement réussi double album de Pac, “All Eyez On Me”, ce morceau est un véritable tube ! Ces deux titans de la côte Ouest ont déchaîné des flows sismiques sur un rythme G-funk qui pourrait secouer Compton jusqu’à la Baie. Les paroles étaient impudemment effrontées, incarnant les hors-la-loi que revendiquaient les deux rappeurs. Maintenant, même si cela ne montrait pas le poète sincère qu’était souvent Shakur, cela révélait la résolution inébranlable d’un artiste refusant d’être éclipsé par ses démons ou son drame. “2 Of Amerikaz Most Wanted” a affirmé le règne de 2Pac dans le hip-hop, écrasant quiconque doutait de son territoire dans le jeu du rap.
53. Fuck Tha Police – N.W.A.
L’hymne de protestation de N.W.A “Fuck Tha Police” fait un impact stupéfiant. Le morceau est aussi politiquement chargé qu’un cocktail Molotov. Tout droit sorti de leur album de 1988 “Straight Outta Compton”, c’est un crachat catégorique, agressif et anti-établissement, plein de verve confrontatrice. Il reflète les frustrations de l’Amérique noire face à la brutalité policière et à l’oppression systémique, devenant un cri de guerre pour les exclus. Tandis que certains le voyaient comme une glorification de la violence, les vrais connaisseurs comprenaient la critique systémique profonde qu’il représentait. Pourtant, des décennies plus tard, sa puissance et sa pertinence demeurent. FYI: il ne s’agit pas de promouvoir l’anarchie, mais de réclamer la justice. Un moment charnière pour la culture hip-hop, ce morceau a sans aucun doute mérité ses galons. Mais attention, il n’est pas destiné aux âmes sensibles !
52. Gangsta Gangsta – N.W.A.
Soufflant tout droit de Compton, “Gangsta Gangsta” de N.W.A. est une puissante déclaration de poésie de rue capturant les dangers de vivre dans les quartiers de la côte Ouest des années 80. Le débit indompté d’Ice Cube associé aux rythmes tonitruants de Dre comble les fossés entre les réalités crues et les fantasmes du hip hop. C’est une représentation brute de leur monde, fusionnant des éléments de narration avec le braggadocio gangsta. Certains critiques pourraient froncer les sourcils devant son contenu explicite, mais on ne peut nier qu’il a peint un tableau vivant des oubliés de Compton. Et soyons honnêtes, sans “Gangsta Gangsta”, qui a sans doute été un pionnier du genre du gangsta rap, nous n’aurions peut-être pas eu la scène du rap légendaire que nous voyons aujourd’hui. Chargé, controversé, mais indéniablement influent. Voilà “Gangsta Gangsta” pour vous !
51. Ready or Not – Fugees
Celui-ci est un morceau classique tout droit sorti du trio légendaire de Wyclef, Lauryn Hill et Pras. Ils ont transformé cet échantillon des Delfonics et en ont fait quelque chose de nouveau, crachant un dialogue socio-politique qui était farouchement progressif pour l’époque. La performance vocale de Lauryn Hill ? Des frissons, mec. Son flow mélodique et son lyrisme brut sont purs feu, abordant la vie dans les quartiers difficiles et le monde en général. Wyclef et Pras font également le boulot, ajoutant leurs styles uniques au mélange. Ce morceau capture parfaitement l’esthétique rap boom-bap des années 90, nous rappelant l’âge d’or où le hip-hop était avant tout une narration et une diffusion du savoir. Des faits nets, pas de chichi.
50. Passin’ Me By – The Pharcyde
“Passin’ Me By” par The Pharcyde : Yo, relaxez-vous et laissez-vous emporter dans un voyage dans le passé avec ce tube emblématique des années 90. “Passin’ Me By” est le summum de l’esthétique décalée de The Pharcyde, mélangeant des rythmes mélodieux et jazzy avec le talent lyrique des MCs qui se passent le micro comme une patate chaude. Ils crachent des histoires d’amour non réciproques avec une dose d’honnêteté intrépide et une touche excentrique qui incarne la scène classique du rap alternatif des années 90. La capacité de The Pharcyde à marier l’humour avec le chagrin est ce qui les distingue – il n’y a pas de sucrage de pilule ici, juste de la sincérité enveloppée dans un rythme qui repousse les limites même selon les normes d’aujourd’hui. L’émotion brute de ce morceau vous frappe en plein cœur comme un coup de poing qui vous laisse en vouloir plus. Ne sous-estimez pas cette chanson, les potes !
49. Feel Me Flow – Naughty By Nature
Quand Naughty by Nature a sorti “Feel Me Flow” en ’95, c’était comme un barbecue estival sur vinyle. C’était extrait de leur quatrième album “Poverty’s Paradise”, apportant cette ambiance détendue et agréable, enveloppée dans les rimes rapides de Treach et la prestation fluide de Vin Rock. Sans aucun doute, c’était un titre essentiel à l’époque du boom-bap des années 90. Mais voici l’astuce, mes amis : “Feel Me Flow” était comme un délicieux dessert après un repas copieux – plaisant, mais ne fournissant pas tout à fait la substance que l’on attendait d’un groupe qui nous a offert “O.P.P” et “Hip Hop Hooray”. Alors, bien que ce soit un hymne qui met de bonne humeur, il n’atteint pas tout à fait les mêmes sommets que leurs travaux antérieurs, plus rugueux. Néanmoins, il mérite amplement sa place sur cette liste.
48. Thuggish Ruggish Bone – Bone Thugs-N-Harmony
Maintenant voici un morceau que nous ne pouvons pas ignorer. Ce titre de Bone Thugs-N-Harmony, issu de leur premier EP, “Creepin on ah Come Up”, a contribué à mettre Cleveland sur la carte du hip-hop en 93. Le flux mélodique harmonieux et rapide de Krayzie, Layzie, Bizzy, Wish et Flesh était franchement rafraîchissant à l’époque. Cette chanson posa les bases de leur style unique, mélangeant les vibes du G-funk avec une touche du Midwest. Les paroles? De la pure arnaque de rue parsemée de sous-entendus spirituels, équilibre entre pécheurs et saints. “Thuggish Ruggish Bone” fut notre introduction à ces “soldats de la rue” et à leur parcours pour échapper à la lutte. Un classique incontestable dans les annales du hip-hop des années 90.
47. Me, Myself & I – Various Artists
Un morceau définitif de l’album révolutionnaire “3 Feet High and Rising” de De La Soul. Cette chanson a secoué le monde du hip-hop en ’89, nous faisant découvrir le style unique de rap conscient et échantillonné de De La. Ici, on parle non seulement des beats, mais aussi du contenu lyrique – Plug One (Posdnuos), Plug Two (Dave) et Plug Three (Mase) ont montré qu’ils pouvaient rivaliser avec les paroliers hardcore de leur époque sans se résoudre à parler d’armes ou à adopter une attitude de gangster. Au contraire, ils célébraient l’individualité et la perspective, encourageant les auditeurs à dire “no go” à la conformité. C’est un morceau plein d’esprit et introspectif qui reste un classique du hip-hop des années 90 – si tu ne le sais pas, maintenant tu le sais !
46. Planet Rock – Afrika Bambaataa
Ce n’est pas juste une chanson, c’est tout un mouvement encapsulé dans six minutes de gloire saturée de synthé. Né en ’82, en plein cœur de la genèse de l’ère hip-hop, ce chef-d’œuvre auditif a surfé sur la vague des boucles de la boîte à rythmes Roland TR-808 qui conservent encore aujourd’hui toute leur puissance. Bambaataa n’a pas simplement emprunté à “Trans-Europe Express” de Kraftwerk, il l’a entrelacé directement au cœur de la musique, prouvant que la musique basée sur des échantillons n’est pas un vol, mais une forme d’art à part entière. “Planet Rock” n’est pas seulement un classique, c’est un véritable révolutionnaire, celui qui a bouleversé les fondements du rap et l’a injecté d’une ferveur électronique dystopique qui résonne encore aujourd’hui. Nous nous sommes glissés celle-ci, ainsi que quelques autres, même si elle n’a pas été sortie dans les années 90… ssch !
45. Let Me Blow Ya Mind – Eve
Ce morceau incandescent était une collaboration très attendue entre Eve et Gwen Stefani, deux reines absolues de scènes musicales divergentes. Produit par Dr. Dre et Scott Storch, c’est un cours magistral de retenue, avec une rythmique minimaliste qui laisse le flow rugueux d’Eve briller. La chanson repousse les limites du hip-hop traditionnel avec ses influences rock/pop, comblant ainsi le fossé entre les genres d’une manière propre aux années 90. Pourtant, Eve ne perd jamais de vue ses racines, ses couplets débordant de la même énergie brute et de l’aisance au style urbain qu’elle apportait aux Ruff Ryders. Qu’il soit clair, Eve n’était pas là pour jouer ; elle est entrée dans le monde du hip-hop pour dominer. Et avec “Let Me Blow Ya Mind”, elle a réussi exactement cela.
44. Rapper’s Delight – The Sugarhill Gang
Croirais-tu que cette chanson a été sortie en 1979 et fut le premier single de rap à se classer dans le Top 40 du Billboard Hot 100 ? ‘Delight’ a fait sortir le hip hop du Bronx pour l’amener en banlieue, faisant de lui un mouvement mondial. Big Bank Hank, Wonder Mike et Master Gee, bien que pas aussi profonds sur le plan lyrical que Rakim ou Nas, leur style de rap façon comptine était contagieux et avait un attrait universel. La ligne de basse funky, échantillonnée depuis “Good Times” de Chic, fournissait l’accompagnement parfait pour que les MC crachent leurs rimes enjouées. Une partie essentielle de toute playlist de rap old school. Bon, ce n’est pas une chanson des années 90, mais elle mérite d’être mentionnée !
43. Funky Cold Medina – Tone-Loc
Cela a été lancé en 89, mais c’est sans aucun doute l’un des sons emblématiques du début des années 90 du hip-hop. Voyez-vous, Medina n’est pas une femme, les gars. C’est une potion d’amour, un charisme liquéfié dont Tone-Loc nous a parlé. La narration follement amusante de la chanson combinée à une rythmique entraînante, mec, c’est comme une fête emballée en 4 minutes et 9 secondes. Cependant, une partie du contenu de la chanson, notamment en ce qui concerne les femmes, n’a pas bien vieilli. Bien que nous puissions nous déhancher sur le groove et adresser notre respect à sa place dans l’histoire du hip-hop, nous devons également reconnaître ses défauts. Pas de rose sans épines, n’est-ce pas ?
42. Apache (Grandmaster Flash Remix) – Various Artists
En laissant tomber l’aiguille sur la table avec une bravade à l’ancienne difficile à égaler, Grandmaster Flash, le parrain vénéré du hip-hop, a pris le classique breakbeat de l’Incredible Bongo Band, “Apache”, et lui a donné un traitement de remix habile. Les mains habiles de Flash ont transformé le groove en une invitation irrésistible à la piste de danse, un coup de circuit pour tous les vrais fans de hip-hop. Le morceau est une flèche sonore haute tension, propulsant les auditeurs dans un cosmos du vrai hip-hop old school. Son remix a relevé le défi, en bouclant des coupes tentantes de la ligne de basse funk originale, et en intégrant des gouttes saisissantes des rythmes de batterie emblématiques. Ce morceau n’est pas seulement une chanson ; c’est une force de la nature dans la scène hip-hop. N’oubliez pas, vous n’écoutez pas seulement “Apache”, vous le ressentez !
41. I Get Around – 2Pac
Un classique certifié de la Côte Ouest. Ce morceau, avec la participation de Shock G et Money-B de Digital Underground, est une joyeuse célébration du mode de vie playboy de Pac. Laissant de côté ses commentaires socio-politiques pour l’instant, Pac se montre avec un charme de séducteur. La production de ce morceau est folle, avec une rythmique funk qui crie l’ambiance de la Californie. Mais ne négligeons pas les paroles ; l’audace et le charisme de Pac sont exposés pleinement. Et ce refrain ? De l’or pur. Celui-ci ne fait pas seulement bouger la foule, il est aussi une marque sur la carte montrant où Pac se dirigeait.
40. Hey Ya! – Radio Mix / Club Mix – Outkast
‘Hey Ya!’ de Outkast se faufile dans notre liste malgré sa sortie en ’00… car ce morceau règne avec son rythme contagieux et son appel irrésistible à “secouer comme une photo Polaroid”. Sérieusement, cette chanson est tellement bonne qu’elle a propulsé Andre 3000 et Big Boi dans la stratosphère, au-delà du Dirty South qu’ils ont défendu. Bien que “Hey Ya!” ne reflète peut-être pas la rudesse généralement associée au hip-hop des années 90, son attitude transcendant les genres et brisant les règles s’harmonise parfaitement avec l’esprit d’expérimentation et de repoussement des limites de l’époque. Cependant, sa présence ici est un rappel clair que, même si vous pouvez créer un tube, vous ne pouvez pas réécrire l’histoire. Ce trouble-fête est simplement un peu désynchronisé.
39. Ambitionz Az A Ridah – 2Pac
“Ambitionz Az A Ridah”, le coup d’envoi de “All Eyez on Me” de 2Pac (Death Row, 1996), illustre le changement sismique que le rappeur emblématique a subi après sa peine de prison. 2Pac émerge plus confrontational, son esprit ardant canalisé dans une volonté implacable qui correspond au rythme G-Funk percutant de la côte Ouest. Le morceau est un témoignage du talent lyrique de Shakur et de sa confiance inébranlable. Son tempo incessant, ses batteries impitoyables et ses synthés hypnotiques offrent la piste sonore parfaite pour les couplets crus et agressifs de Shakur. Au milieu des rythmes lourds, ce qui frappe vraiment, ce sont ses paroles, exposant sans excuses les réalités sombres de la vie de rue. C’est un morceau qui illustre l’évolution de 2Pac, et il se dresse en effet comme un pilier du hip-hop des années 90.
38. Gangsta’s Paradise – Coolio
Tout droit depuis le cœur de Compton, nous commençons avec un classique de la bande originale du film “Dangerous Minds” de 1995. “Gangsta’s Paradise” de Coolio est une représentation sombre mais magistrale de la vie de rue. Les paroles de Coolio, superposées à un échantillon de “Pastime Paradise” de Stevie Wonder, créent une juxtaposition de rudesse et de mélodie qui attire les auditeurs comme un aimant. La chanson a propulsé Coolio au sommet des classements, se hissant en tant que numéro un au Billboard Hot 100. Malgré son succès, elle n’a jamais échappé à l’ombre de son lien cinématographique, ce qui pourrait être la raison pour laquelle elle se trouve à la dernière place de notre liste. Avant l’autotune et le rap incompréhensible qui se cachait à chaque coin de rue, c’était le son brut et non filtré des rues.
37. Step into a World (Rapture’s Delight) – Boogie Down Productions
KRS-One sous Boogie Down Productions a éclaté quand il a combiné “Rapture” de Blondie avec ses vers percutants. La maîtrise lyrique de KRS-One danse un tango fou avec le riff de guitare inimitable, prouvant les incroyables capacités d’échantillonnage du hip hop. Dites à un homme de choisir sa chanson de hip hop préférée et vous pourriez bien entendre cette bombe en réponse. Bien que KRS-One soit souvent présenté comme un éducateur, ne vous trompez pas, il peut cracher des rimes avec les meilleurs d’entre eux. Si vous avez envie de hip hop old school, ce morceau mérite une place de choix sur votre playlist.
36. Fight The Power – Public Enemy
Mec, rien n’incarne mieux cet esprit bouillonnant et défiant du hip-hop que “Fight The Power” de Public Enemy. Cet hymne féroce n’est pas seulement une chanson, c’est un manifeste qui suscite la rébellion contre les maux de la société. Chuck D, Flavor Flav et l’équipage ont lancé une critique cinglante de l’oppression systémique, appelant les gens à se libérer de leurs chaînes. Reflet des tensions bouillonnantes de l’Amérique de la fin des années 80, cette chanson était à la fois un hommage à l’original des Isley Brothers et une bête pionnière à part entière dans l’ère dorée du hip-hop. Avec la production sismique de l’équipe de choc, c’est une force audacieuse et galvanisante qui renverse les structures de pouvoir et prône la résistance. Mec, ce morceau n’est pas seulement de la musique, c’est une révolution !
35. The Message – Grandmaster Flash & The Furious Five
Une version intrigante du classique original de Grandmaster Flash et The Furious Five. Sortie dans les années 90, cette version conserve l’ambition de vérité de la chanson, avec des paroles puissantes qui dévoilent la véritable essence de la vie en ville de manière crue et sans compromis. La nouvelle version reste fidèle au rythme tonitruant et aux rimes distinctives de l’originale, mais apporte une touche de fraîcheur avec une production plus soignée. C’est un élément essentiel de l’évolution du hip-hop, un témoignage de la résilience du genre et de sa capacité à s’adapter et à se renouveler. Même s’il n’est pas aussi vénéré que le classique, tout amateur de hip-hop vous dirait que c’est toujours “comme une jungle parfois, ça me fait me demander comment je fais pour ne pas m’effondrer”.
34. La-Di-Da-Di – Slick Rick
Dans ce décompte des meilleures chansons de hip-hop des années 90, nous avons le classique de Slick Rick, “La-Di-Da-Di”. Un bijou d’autrefois qui nous a montré comment raconter une histoire dans une chanson de hip-hop. Cette chanson, avec son accroche emblématique “La-Di-Da-Di, we likes to party”, n’a pas seulement donné naissance à de nombreux échantillons et remakes – non monsieur, elle a directement influencé des générations de MCs. Slick Rick, avec sa livraison unique et décontractée et son style narratif vif et décalé, a prouvé que le hip-hop n’était pas seulement une affaire de rues tumultueuses, mais pouvait également être un terrain de jeu pour des récits et des fantasmes. Voilà de quoi il s’agit !
33. Paid In Full – Eric B. & Rakim
Ce n’est pas seulement une chanson, c’était un mouvement, ce morceau est un élément clé dans la construction de l’âge d’or du hip hop, avec le flow décontracté mais complexe de Rakim sur la rythmique soulful et imprégnée de James Brown d’Eric B., le tout se complétant parfaitement. Les paroles de Rakim sont un témoignage d’ambition et d’acharnement, offrant un aperçu brut de la poursuite de la richesse. Le refrain, “en train de penser à un plan maître, car il n’y a rien d’autre que de la sueur dans ma main”, est devenu un hymne à la lutte, à l’effort et à l’ascension ultime dans la vie en milieu urbain. Sans aucun doute, “Paid in Full” est du hip hop dans sa forme la plus authentique. C’est la référence, chérie !
32. The Message – Extended Version – Grandmaster Flash & The Furious Five
Grandmaster Flash & The Furious Five est un élément essentiel dans le monde du hip-hop, sans aucun doute. Ce montage prolongé est un témoignage vivant de la façon dont le rap a évolué pour refléter les réalités sociales les plus dures. The Furious Five et Melle Mel posaient des paroles qui rappelaient davantage un commentaire social brut qu’une chanson entraînante de club. La narration dystopique du Bronx des années 80 était sans censure et sans excuse, rimant tout au long des années 80 et 90. Son refrain “don’t push me ’cause I’m close to the edge, I’m trying not to lose my head” est emblématique en lui-même, soulignant l’angoisse de la ville intérieure et l’état mental fragile. Ce n’est certainement pas une joyeuse chanson de fête, mais dans sa représentation franche de la vie de rue, c’est un chef-d’œuvre narratif qui a donné le ton au rap conscient.
31. It’s Like That – Run–D.M.C.
Les perturbateurs, Run-DMC, ont simplement déclaré : “C’est comme ça, et c’est comme ça que ça se passe”. Un autre, publié en 1983, avant son temps, a redéfini le paysage du hip-hop et a marqué la culture du rap des années 90 avec son énergie brute et ses commentaires sociaux. En lâchant des vérités dès le début, Run, DMC et Jam Master Jay ne se sont pas retenus, parlant des réalités difficiles de la vie urbaine. Ils ont abandonné les influences disco et funk qui étaient prévalentes dans le hip-hop à l’époque, préférant plutôt un style épuré et dépouillé directement inspiré des rues. Pas de mélodies sophistiquées, pas de fioritures – juste des beats percutants et des rimes poignantes. L’influence de la chanson est indiscutable, préparant le terrain pour une nouvelle ère du hip-hop axée sur l’authenticité et la sincérité.
30. Bow Down – Westside Connection
Le trio d’Ice Cube, WC et Mack 10 incarne vraiment cette ambiance impitoyable du gangsta rap des années 90. C’était la Côte Ouest qui revendiquait son territoire, lançant un avertissement au reste du monde du Hip Hop, exigeant le respect – ce n’était pas une demande polie, c’était un ordre “Bow Down”. La production de la chanson, nette et percutante, un peu comme la bande originale d’un film de Michael Mann accompagnant une fusillade, est une partie intégrante du package. Le couplet d’Ice Cube en particulier véhicule cette arrogance du champion poids lourd, provoquant verbalement tout rival potentiel osant se présenter. Oui, le fanfaronnage peut sembler excessif, mais il faut se rappeler du contexte, de la rivalité des années 90, de la querelle entre la Côte Est et la Côte Ouest, c’était un véritable hymne de première ligne. En tant qu’affirmation de domination régionale, “Bow Down” était tout simplement sismique.
29. Let Me Clear My Throat – DJ Kool
Maintenant, ce n’est pas seulement votre morceau de hip-hop habituel, c’est un mélange sauvage d’énergie brute, d’interaction avec le public et de perfection échantillonnée du funk old-school. Kool avait le don unique de transformer ses performances en direct en magie en studio et ce morceau en est la preuve vivante et palpable. En enfilant les rythmes Go-Go pour lesquels la région de DMV est connue, avec en toile de fond le funk de James Brown, Kool nous offre un classique à chanter en chœur qui résonne toujours avec son énergie contagieuse. C’est un morceau significatif marquant la période de transition entre l’ère du boom-bap doré et les hymnes centrés sur la fête émergents de la fin des années 90, nous rappelant de ne jamais sous-estimer le pouvoir d’une foule en délire, d’un rappeur agile et d’un beat funky. La formule parfaite pour l’euphorie du hip-hop.
28. People Everyday – Metamorphosis Mix – Arrested Development
En parcourant la scène hip-hop des années 90, on ne peut pas passer à côté de ce tube d’Arrested Development. Oh mec, cette chanson est un véritable classique qui fait bouger la tête. C’est tout dans cette ambiance détendue, avec les paroles qui vous transportent dans un voyage métaphorique sur l’expérience des Noirs en Amérique. Les paroles de Speech offrent un récit poignant, parsemé de commentaires sociaux qui s’opposent aux étiquettes et stéréotypes auxquels ils sont confrontés. Et ce refrain accrocheur, qui reprend un sample de “Everyday People” de Sly & the Family Stone, confirme le statut de ce morceau en tant qu’hymne intemporel du hip-hop. Ce n’est pas seulement un tube, c’est un témoignage de la puissance du hip-hop à donner une voix aux sans voix. Relaxant mais aussi stimulant, “People Everyday” apporte une conscience indispensable au jeu du rap.
27. Ruff Ryders’ Anthem – Re-Recorded – DMX
Quand DMX aboya ces paroles, il n’y avait aucun doute que le rappeur de Yonkers était là pour perturber le jeu. Émergeant comme une force incontournable de l’ère post-Biggie, post-Pac, les récits bruts et crus dans les rues de DMX et ses grognements féroces ajoutaient une nouvelle dimension au hip hop des années 90. Le morceau, avec son accroche percutante et synthétisée par un jeune Swizz Beatz, a également renforcé le collectif Ruff Ryders en tant que puissance du hip-hop. La version réenregistrée ne perd rien de la fureur originale, offrant un mélange bouleversant d’énergie sombre et implacable ainsi qu’un réalisme frappant. Ce n’était pas seulement une chanson, c’était un cri de guerre, et a marqué DMX comme l’une des voix les plus distinctes du hip-hop. DMX n’aboyait pas seulement, il mordait.
26. Shake Ya Ass (feat. Pharrell Williams) – Mystikal
Il n’y a aucun doute que “Shake Ya Ass” de Mystikal a fait danser les jeunes des années 90 sur la piste de danse. Avec son rythme entraînant et son rebond, accentué par le battement caractéristique de Pharrell des Neptunes, c’était un hymne qui semblait être une fête en soi. Mais creusez un peu plus profondément et vous trouverez plus qu’une simple piste de danse. C’est la livraison rugissante et presque rauque de Mystikal qui le démarquait de ses homologues, une stratégie qu’il développera par la suite. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, cette piste a joué un rôle clé dans l’introduction de l’ère du Nouveau Sud dans le hip-hop.
25. Express Yourself – Remix – N.W.A.
“Express Yourself – Remix” de N.W.A. a brisé les conventions, sans aucun doute. C’est un tube old school qui a frappé fort en matière de commentaires sociaux. Le public était souvent opposé à N.W.A en raison de leurs paroles orientées vers la rue et souvent violentes. Mais yo, ce morceau a retourné la situation en abordant le thème de la liberté d’expression et de l’individualité. Sur une rythmique funky, avec une forte présence de cuivres rappelant les vibes funkadelic, Dr. Dre a pris les devants au micro, ce qui est une démarche inhabituelle compte tenu de son rôle principalement axé sur la production. Malgré son message positif, il conserve néanmoins cette attitude défiant caractéristique de N.W.A. Il n’a peut-être pas la perspicacité lyrique brute de ‘Straight Outta Compton’ ou la protestation agressive de ‘Fuck tha Police’, mais il reste une partie indispensable de l’héritage illustre mais controversé de N.W.A.
24. N.Y. State of Mind – Nas
“L’esprit de l’État de New York” de l’album de début de Nas en 1994, “Illmatic”, est un pur feu. Ce n’est pas seulement une affirmation audacieuse, c’est un fait ! Ce morceau est un modèle en matière de narration, Nas peignant avec ses paroles une image de son environnement sombre et gangréné par le crime à New York. La production sombre et brute de DJ Premier plante le décor pour l’un des récits les plus vivants de l’histoire du hip-hop. Avec des lignes telles que : “Je ne dors jamais, car le sommeil est le cousin de la mort”, la représentation de Nas des dures réalités de la vie de rue est aussi poétique que terrifiante. Un chef-d’œuvre révolutionnaire, “L’esprit de l’État de New York” a fait de Nas un génie lyrique et reste une référence en matière de rap conscient à ce jour.
23. Gravel Pit (feat. RZA, Method Man, Ghostface Killah, Raekwon & U-God) – Wu-Tang Clan
Le collectif emblématique de Staten Island a provoqué un bouleversement sismique dans le paysage sonore du rap des années 90. Sorti pendant l’année cataclysmique de 2000, ce morceau est une métamorphe ! Il mélange des éléments de rap traditionnels avec une ambiance kung fu old school, superposée à une ligne de synthé envoûtante. RZA, le Rap King du Wu et son célèbre collier Suprême, dirige cet orchestre sonore avec maestria, tandis que Method Man, Ghostface Killah, Raekwon et U-God débarquent avec des couplets implacables. Cette musique a ouvert la voie au style inhabituel et innovant du Clan, qui était plus Shaolin au pays des Marvel Comics que South Bronx. Un tube qui nous rappelle la capacité du genre à évoluer et à expérimenter. “Gravel Pit” – là où la rudesse brute du hip-hop rencontre le futur étincelant.
22. It Takes Two – Rob Base & DJ EZ Rock
Sorti en 1988, nous revenons aux jours où le Hip Hop était encore un jeune pistolet. Sans aucun doute, ce morceau symbolise la syncopation du hip hop et de la danse, avec un rythme puissant échantillonné de “Think (About It)” de Lyn Collins. Soyons réalistes, les paroles ne sont pas dignes d’un prix Pulitzer, mais le rythme entraînant et la célébration effrontée d’une joie pure ont fait lever les gens de leurs sièges. Ils ne révolutionnent pas le monde avec des jeux de mots traîtres ou des rimes activistes, mais ils représentent l’élément amusant et festif du hip hop. Ce morceau résonnera toujours lors de barbecues, de fêtes de quartier et de célébrations explosives, prouvant que parfois, c’est la simplicité qui fait le plus d’effet.
21. How I Could Just Kill a Man – Cypress Hill
La tristement célèbre chanson “How I Could Just Kill a Man” de l’album éponyme de Cypress Hill en 1991 a présenté au monde leur style de hip hop fumant et latente-violent. Le débit nasal de B-Real et les rythmes funky et basses de DJ Muggs ont créé un duo musical contagieux qui a captivé aussi bien les rues que les banlieues. La chanson s’est plongée dans les frustrations bouillonnantes de la vie de quartier – une réalité brutale qui n’a pas hésité à aborder les pulsions violentes. Même si elle est apparue à une époque où le gangsta rap était en plein essor, cette chanson a quand même réussi à se démarquer, ponctuant son message par un point d’exclamation tonitruant, signe que Cypress Hill était un groupe avec lequel il fallait compter.
20. Summertime – DJ Jazzy Jeff & The Fresh Prince
“L’été” de DJ Jazzy Jeff & The Fresh Prince est bien plus qu’une simple chanson, les gars – c’est une éthique. Sorti en 1991, ce tube a capturé l’esprit insouciant de la saison, en en faisant un classique intemporel. On ne peut nier le flow fluide du jeune Will Smith, alias The Fresh Prince, qui danse avec grâce autour des échantillons de jazz. Mon Dieu, quand il crache “Voici le groove légèrement transformé / Juste une petite pause de la norme”, on le ressent au plus profond de son âme. Et n’oublions pas DJ Jazzy Jeff qui fait tourner les vibes derrière les platines, apportant ce rythme doux et détendu. Cette chanson reste un incontournable non seulement dans le hip-hop des années 90, mais aussi dans la mémoire culturelle plus large de la saison elle-même. Si ce n’est pas la chanson thème de l’été, je ne sais pas ce que c’est.
19. The Message – Nas
Ayo, amateurs de hip hop. Parlons de la reprise de Nas de “The Message”. Ce n’est pas tous les jours que l’on entend un rebelle marchant dans les pas de Grandmaster Flash et du groupe The Furious Five. Mais Nas ? Cet MC de Queensbridge a fait honneur à la chanson – en modifiant la narration pour y ajouter ses propres luttes et accomplissements. Pas de vérités édulcorées ici, seulement des affirmations crues sur la vie de rue. La chanson vole grâce aux paroles stimulantes de Nas et aux boucles jazzy et hypnotiques. Mais soyons réalistes, elle n’a pas la même audace révolutionnaire qui a fait de l’original “The Message” une pierre angulaire du hip hop. Malgré tout, bravo à Nas d’avoir ajouté une autre dimension à un récit hip hop emblématique. Sa version offre une vision fraîche des luttes dans la jungle de béton, en restant authentique. Le hip hop avait besoin de ça.
18. Runnin’ – The Pharcyde
Un témoignage de la capacité du genre à fusionner l’introspection pleine de sensibilité avec la dextérité lyrique. Tiré de leur classique de ’95, “Labcabincalifornia”, c’est un morceau qui dissèque leur bataille personnelle contre les adversités, renforcé par le formidable retournement de beat de J Dilla sur “Saudade Vem Correndo” de Stan Getz. C’est la lutte et la croissance résumées dans un récit sonore capturant une expérience humaine brute. On n’en fait plus des comme ça ! Le collectif de la côte Ouest a peint un chef-d’œuvre où chaque rime servait de coup de pinceau sur une toile dépeignant leur voyage pour échapper à la course sans fin de la vie. “Runnin'” était le hip-hop des années 90 prenant un virage plus profond et introspectif – et c’était putain de bon.
17. Ghetto Supastar (That is What You Are) (feat. Ol’ Dirty Bastard & Mýa) – Pras
Un joyau scintillant de l’histoire du hip-hop. Sorti en ’98, ce morceau était l’idée originale de Pras, membre des Fugees, avec un couplet improvisé par le regretté génie excentrique Ol’ Dirty Bastard et les voix de Mýa. Le morceau faisait partie intégrante de la bande originale du film politique “Bulworth” et, mon Dieu, il amplifiait à merveille l’ambiance du film. Le couplet de Pras est une finesse lyrique, tandis que la prestation brute d’ODB ajoutait un côté authentique. La voix douce de Mýa sur le refrain était la cerise sur le gâteau du hip-hop. Mêlant des éléments de pop et de hip-hop, la chanson ajoutait une touche d’attrait grand public à la réalité crue du mode de vie des ghettos. Cool mais consciente, “Ghetto Supastar” est le meilleur du génie des années 90.
16. Intergalactic – Remastered 2009 – Beastie Boys
Cette piste consolide la place des Beastie Boys dans l’histoire du hip hop en mélangeant les styles de rap de l’ancienne école avec des sons futuristes comme personne d’autre. Directement issu de leur album “Hello Nasty”, cette piste est remplie de paroles excentriques et d’un refrain accrocheur qui reste dans la tête. Les Beasties continuent d’exprimer leur personnalité spatiale et décalée tout au long de la piste, apportant une dynamique fraîche à la scène du hip hop des années 90. Ce morceau pionnier a propulsé le trio dans la stratosphère des charts, prouvant que le rap pouvait étirer ses muscles et entreprendre un voyage interstellaire tout en conservant ses racines rythmiques. En termes de chansons, les potes, ce titre est en avance de plusieurs années-lumière.
15. It’s Tricky – Run–D.M.C.
Cela a été abandonné en ’86 et a été un tournant pour la culture qui a résonné dans la scène rap des années 90, et “King of Rock” et “Walk This Way” avaient déjà montré que Run-DMC ne se contentait pas de repousser les limites – ils les pulvérisaient. Ensuite, ils ont sorti “It’s Tricky”, un morceau impertinent et audacieux de “Raising Hell”, mêlant rap vantardise à l’échantillon tueur de “My Sharona” de Knack. C’est un clin d’œil ludique à la complexité de maintenir son authenticité sous les projecteurs, une lutte toujours répercutée dans la culture d’aujourd’hui – maintenir cet équilibre entre vos racines et l’attrait du dollar tout puissant. Le morceau est une preuve indéniable de l’influence incontestable du trio sur le développement du hip-hop. Décidément, ils n’étaient pas seulement des rappeurs, ils étaient des précurseurs, ouvrant la voie au genre pour entrer dans le grand public.
14. If I Ruled the World (Imagine That) – Nas
Une déclaration politique habilement déguisée en un morceau estival léger. Nas, ce prophète poétique de Queensbridge, s’est associé à Lauryn Hill des Fugees en ’96 pour créer cette pépite. Ce titre, issu de son album “It Was Written”, fusionne le lyrisme brut de Nas avec les mélodies soul de Lauryn, incarnant le côté conscient souvent omis du hip-hop des années 90. Nas imagine un monde sans l’oppression systémique subie par les communautés marginalisées, créant ainsi une feuille de route pour l’utopie qu’il construirait s’il en avait le pouvoir. Il ne peut être nié que ce titre n’est pas seulement une autre chanson de hip-hop ; c’est un vibrant manifeste pour un avenir meilleur.
13. Survival of the Fittest – Mobb Deep
Lacez vos Timbs et enfilez votre gilet pare-balles car nous entrons dans l’ère infâme de Queensbridge. “Survival of the Fittest” est un témoignage brut de l’aptitude de Mobb Deep à créer des récits atmosphériques et crus sur la vie dans les rues. Ce tube de 95, extrait de leur album acclamé par la critique “The Infamous”, a fait bouger les têtes et attiré l’attention dans tout New York. Propulsé par les beats sombres et inquiétants de Havoc et les rimes glaciales de Prodigy sur les réalités de leur jungle, ce morceau a solidifié leur place dans l’échelon de la royauté du hip-hop de la côte Est des années 90. Le mélange remarquable du talent de production de Havoc et du venin lyrique de Prodigy a donné naissance à un hymne qui a changé la donne pour tous les soldats des quartiers qui tentent de survivre dans leurs jungles de béton.
12. Check Yo Self – Remix – Ice Cube
Une coupe de choix du catalogue d’Ice Cube, mon fils. Il contient le G-Funk de la côte Ouest que Cube a dirigé en tant qu’artiste solo, avertissant les faux gangsters des conséquences de leurs actes. En échantillonnant “They Want EFX” de Das EFX, le morceau frappe avec un rythme infectieux qui invite tout le monde à hocher la tête. Cube assure avec ses couplets percutants caractéristiques qui jettent de l’ombre et célèbrent les réalités de la rue. Le remix, produit par DJ Pooh, élève le niveau avec une ligne de basse mortelle et des coupes habiles. Un morceau classique qui a défini l’ère du gangsta rap des années 90, avec son discours cru et basé sur la réalité. Ne vous méprenez pas, famille, si vous débutez dans le jeu, ce morceau est un bon point de départ.
11. I’ll Be Missing You (feat. Faith Evans & 112) – Diddy
Puff Daddy, Faith Evans & 112… oh mon Dieu… tu me comprends? Parfois, le hip-hop ne se limite pas au boom-bap, il s’agit d’exprimer des émotions de la manière la plus brute. Et personne ne l’a fait mieux que Puff Daddy, Faith Evans et 112 avec “I’ll Be Missing You”. Un hommage au soldat tombé : le irremplaçable Notorious B.I.G. Le couplet de Puff Daddy est tombé comme des larmes sur le micro, et Faith Evans a interprété le refrain si intensément qu’il vous laissera le cœur meurtri. Cette chanson est un exemple monumental de l’étendue que pouvait atteindre le hip-hop des années 90, en se connectant avec les fans d’une manière plus profonde que les simples tubes de club. Ce n’est peut-être pas le morceau de hip-hop le plus dur, mais sa résonance émotionnelle est indéniable.
10. Can I Kick It? – A Tribe Called Quest
“Can I Kick It?” est un bijou, pas de doute là-dessus. A Tribe Called Quest a sorti ce morceau en ’90, créant des remous dans la scène hip hop. C’est la fusion parfaite du jazz et du hip hop, témoignant de la vision avant-gardiste de Tribe. En utilisant un sample de “Walk on the Wild Side” de Lou Reed, ils ont démontré leur talent pour mélanger des influences musicales diverses. Ce ne sont pas seulement les beats, les paroles sont un mélange de coolitude effortless, depuis l’appel-réponse signature du titre jusqu’aux couplets talentueux. Bien que ce ne soit pas le morceau le plus dur, “Can I Kick It?” symbolise l’atmosphère détendue et intellectuellement stimulante de Tribe. C’est un classique – pas de discussion possible.
9. Still Not a Player (feat. Joe) – Radio Version – Big Pun
Un classique glacial du regretté, plus grand que grand Big Pun. Cette version radio, avec Joe, était une déclaration monumentale dans le rap lorsqu’elle a touché les ondes en ’98. En associant les rimes complexes et l’attitude irrévérencieuse et sans remords de Pun avec les vocaux lisses et beurrés de Joe, c’était un tube prêt pour la radio qui conservait encore une crédibilité sérieuse dans les rues. C’est un exemple parfait d’un MC au sommet de son art qui met en valeur un braggadocio ludique et un charisme sans complexe. Bien que Big Pun nous ait quittés trop tôt, ce morceau reste un témoignage solide de son style unique et de son talent irremplaçable. Un morceau quintessentiel de l’ère dorée des années 90.
8. No Sleep Till Brooklyn – Beastie Boys
Une ode percutante au borough le plus peuplé de New York, portée par un incessant et déchirant riff de guitare grâce à Kerry King de Slayer, les Beastie Boys ont fusionné la férocité du punk rock avec le lyrisme du hip hop pour créer un son qui était tout simplement révolutionnaire. L’énergie brute de ce morceau et son attrait pour les headbangers incarnaient l’esprit rebelle de la scène hip hop des années 90, repoussant les limites et brisant les barrières des genres avec enthousiasme. Que vous soyez un fan de hip hop ou un amateur de métal, “No Sleep Till Brooklyn” nous rappelle une époque où ces deux mondes apparemment disparates se sont unis sous l’étendard des Beastie Boys, qui défiait les genres.
7. I Got 5 On It – Luniz
D’accord, donc voilà : “I Got 5 On It” des Luniz, ce morceau ici est un classique authentique ! Créé en ’95, Luniz a sorti cette pépite sur leur album “Operation Stackola” et a directement envahi les ondes. Ce duo d’Oakland, composé de Yukmouth et Numskull, ne jouait pas avec le feu, déroulant des récits de la vie de rue sur une rythmique douce comme il faut, échantillonnée de “Why You Treat Me So Bad” de Club Nouveau. Le refrain ? Plus accrocheur qu’un rhume, mon gars. Et ne faisons pas semblant, on sait tous ce que ce ‘5’ représente. Plus qu’un simple hymne à l’herbe, cela parlait à voix haute des réalités sociales et économiques dans le quartier. “I Got 5 On It” n’est pas qu’une chanson, c’est un moment culturel et reste une part essentielle de cette tarte hip hop des années ’90. Du feu à l’état pur !
6. Mo Money Mo Problems (feat. Puff Daddy & Mase) – 2014 Remaster – The Notorious B.I.G.
Ce morceau ici est de l’or du hip-hop des années 90, pur et sans faille. Un succès du classement de l’album “Life After Death” de Biggie, “Mo Money Mo Problems” incarne le paradoxe du succès qui a défini la carrière de la légende du rap de la côte Est. Avec un refrain qui résonne longtemps dans vos oreilles après la fin de la chanson, Mase et Puff Daddy se succèdent en versets avec le regretté et grand Notorious B.I.G. À la manière typique de Bad Boy, le morceau échantillonne “I’m Coming Out” de Diana Ross pour la musique, un air insidieux qui est à la fois ludique et poignant. Même en remasterisé, les versets de Biggie frappent avec la même férocité et complexité, nous rappelant pourquoi il a été couronné roi. Sans faille, c’est une pièce cruciale de la tapisserie de l’âge d’or du hip-hop.
5. Juicy – The Notorious B.I.G.
Un classique de The Notorious B.I.G., c’est facilement l’un des morceaux emblématiques du hip-hop des années 90. Le flow soyeux de Biggie sur un échantillon doux de Mtume nous offre une représentation vive de son histoire de la misère à la richesse, capturant l’essence du hip-hop en tant que musique d’aspiration. Ce morceau a résonné au plus profond des rues urbaines et a projeté la voix de Biggie sur la scène mondiale. Son talent pour raconter des histoires montre pourquoi il est considéré comme l’un des plus grands paroliers de tous les temps. Ses commentaires continus sur les problèmes socio-économiques auxquels les Afro-Américains sont confrontés, associés à son ambition et à son audace, font de “Juicy” un hymne hip-hop essentiel. En gros, cette chanson est synonyme de l’héritage de Biggie.
4. C.R.E.A.M. (Cash Rules Everything Around Me) (feat. Method Man, Raekwon, Inspectah Deck & Buddha Monk) – Wu-Tang Clan
“C.R.E.A.M. (Cash Rules Everything Around Me)” du Wu-Tang Clan n’est pas seulement une chanson, c’est une bénédiction pure et simple, un hymne – une déclaration. Ce morceau est sorti en 1994 et a révolutionné le jeu, en versifiant le commerce de rue sans compromis. Un génie des plus grands de Shaolin, ce morceau comporte Method Man au refrain, ainsi que des couplets redoutables de Raekwon et Inspectah Deck qui encapsulent la dureté brute du ghetto. Le beat fort et dépouillé est l’œuvre de RZA, toujours présent dans la culture hip-hop, mais n’oublions pas Buddha Monk, qui ajoute une inquiétante désespoir avec ses chœurs en arrière-plan. Cette expression quintessentielle du Wu-Tang est une chronique crue des luttes pour la survie urbaine, montrant comment la chasse à l’argent domine tout. S’il y a jamais eu une bande-son de l’ambition du quartier, c’est celle-ci, la famille.
3. Return of the Mack – Mark Morrison
Ce morceau fluide est sorti en 1996 et a immortalisé Morrison dans les annales du hip-hop des années 90. L’ambiance générale est nuancée mais indéniablement accrocheuse, mêlant les rythmes R&B aux sensibilités hip-hop. C’est le refrain de la chanson qui vous accroche, un ver d’oreille sonique qui ne manque jamais de vous transporter à une époque de jeans larges et de vidéos musicales sur MTV. Il est important de noter que ce morceau marque le retour de Morrison, un clin d’œil à sa vie personnelle tumultueuse, ce qui donne au morceau une résonance au-delà de son rythme entraînant. Malgré l’absence décevante de Morrison à suivre le succès de ce morceau, il est indéniable que “Return of the Mack” a défini une époque.
2. Shook Ones, Pt. II – Mobb Deep
Le morceau “Shook Ones, Pt. II” du groupe Mobb Deep est l’incarnation du rap côte Est des années 90, cru et sale. Havoc et Prodigy, véritables maîtres pour dépeindre la réalité de Queensbridge, ont créé un hymne emblématique pour le quartier. L’influence de cette chanson est indéniable – son instrumental froid et menaçant ainsi que ses récits de rue saisissants ont ouvert la voie à de nombreux imitateurs. Ils ont affirmé qu’il n’y a pas de demi-gangsters, mettant en lumière la différence entre ceux qui prétendent seulement et ceux qui vivent réellement cette vie. Une leçon de maître dans l’art de raconter des histoires, ce morceau n’est pas seulement un morceau accrocheur, mais une parabole sur la survie dans les environnements les plus intenses. De la poésie urbaine à son apogée.
1. Hypnotize – The Notorious B.I.G.
“Hypnotize” est bien plus qu’une chanson ; c’est une capsule temporelle de l’âge d’or du hip-hop. Tout juste sorti de Bad Boy Records, ce bijou ne se contente pas de sonner, il résonne à travers les annales de l’histoire du hip-hop. Le talent inégalé de Biggie en termes de paroles et sa prestation charismatique garantissaient que ce tube allait s’imposer avec aisance. Ajoutez à cela la production habile du maître des beats, Puff Daddy, et le résultat était un triomphe hypnotique qui a atteint le sommet du classement Hot 100 de Billboard. Cette chanson est l’héritage de Biggie, mêlant parfaitement sa sagesse de poète des rues à sa vision opulente – un témoignage à la fois de ses réalités les plus dures et de ses rêves les plus fous. C’est une prophétie autoréalisatrice pour le Roi de New York ; son règne a peut-être été tragiquement interrompu, mais une musique comme celle-ci s’assure qu’il sera à jamais considéré comme un membre de la royauté du hip-hop.
Un bon ami a regroupé tout cela dans une playlist Spotify, en en faisant un incontournable à tout moment de la journée, c’est un must absolu à avoir dans votre liste sauvegardée.